Les prétendues «traces de ricine» ce poison végétal mortel décelées à l'intérieur de produits retrouvés dans un casier de la gare de Lyon voilà plus de trois semaines n'existent pas. La piste bioterroriste agitée par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui avait insisté sur «les recettes de ricine trouvées dans des papiers d'Al-Qaeda», a fait long feu. Les deux flacons suspects contiennent juste de la poudre... de perlimpinpin. Les résultats définitifs d'analyse de la «farine jaune pâle avec des grains noirs» ont été remis vendredi au parquet de Paris. Ils révèlent un inoffensif «mélange d'orge et de blé moulu». Ainsi, de vulgaires céréales ont abusé le monde. Retour sur une fausse alerte à la ricine.
Etranges bouteilles. Le 17 mars, la SNCF appelle la 2e division de police judiciaire de la rue de Charenton (XIIe), lui signalant d'étranges bouteilles déposées le 12 mars dans une consigne de la gare de Lyon. La 2e DPJ, qui ramasse à la pelle colis suspects et bagages oubliés, découvre, à l'intérieur de sacs en plastique, deux flacons de poudre, deux fioles de liquide et «une bouteille genre d'1,5 litre d'eau minérale entourée de rubans de plâtre». «Par acquit de con science», les policiers expédient le tout «on ne sait jamais, avec les alertes au charbon» au très spécialisé laboratoire militaire du Bouchet. Mais ces enquêteurs de la 2e DPJ ont déjà vu une telle bouteille d'Evian «habillée comme une momie avec des bandelettes de plâtre» entre les mains «d'escro