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Musulmans aux urnes pour des prunes ?

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Les postes au sein du futur conseil du culte sont déjà répartis.
publié le 12 avril 2003 à 22h46

L'heure des comptes a sonné pour les représentants de l'islam de France et pour le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Dimanche, les musulmans de seize régions vont se rendre aux urnes. Ils ont été précédés dimanche 6 avril par leurs coreligionnaires de neuf autres régions. Objectif : élire le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les 25 conseils régionaux du culte musulman (CRCM).

Le CFCM et les CRCM seront les porte-parole des musulmans auprès des pouvoirs publics et des autres religions. Accessoirement, et c'est là le risque, ces élections permettront de mesurer, dans une certaine mesure, la représentativité des associations qui prétendent parler au nom des musulmans de France.

Partage. Ce scrutin oppose diverses fédérations regroupant les musulmans, selon leur origine géographique ou selon différents courants de pensée de l'islam. La fédération de la Mosquée de Paris est liée à l'Algérie, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) est fondamentaliste, la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) est soutenue par le Maroc, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) affiche son lien avec la Turquie...

Si cette élection avait été réellement démocratique, son résultat aurait permis de mesurer la représentativité de ces différentes structures. Certaines, comme l'UOIF, y étaient prêtes. D'autres, comme la Mosquée de Paris, dont l'implantation sur le terrain est plus faible, beaucoup moins. Peu soucieuse d'être confrontée au v