Le Dr Nguyen Huu Boi est décédé, samedi, du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), à l'hôpital français de Hanoi où il exerçait. Ce médecin français d'origine vietnamienne était le dernier malade de la pneumopathie atypique de l'hôpital. Et le dernier considéré comme dans un état grave à Hanoi. Son décès porte à cinq le nombre de victimes parmi le personnel de l'hôpital français qui avait soigné, fin février, le premier porteur de la maladie au Vietnam : un homme d'affaires sino-américain passé par la capitale vietnamienne avant de succomber à Hongkong.
Très vite, de nombreux médecins, infirmières et aides-soignantes de l'établissement avaient manifesté des symptômes de la maladie. La direction avait fermé l'établissement. Une des décisions qui ont permis d'endiguer le fléau au Vietnam.
Nguyen Huu Boi, 69 ans, semblait avoir vaincu la pneumonie mais souffrait de complications neurologiques sévères. Sa famille réclamait son ra patriement à Paris et espérait obtenir un certificat de non-contagion. A ce jour, la maladie a infecté 62 personnes au Vietnam, dont cinq sont décédées et plus des deux tiers ont guéri.
Cependant, l'épidémie, qui a déjà fait 132 victimes, poursuit ses ravages, surtout en Asie. Ces deux derniers jours, Hongkong a encore enregistré cinq décès (41 au total pour 1 150 malades). Même si la Chine continentale compte le plus grand nombre de victimes (1 336 cas, 60 décès déclarés), proportionnellement, c'est Hongkong qui paye le plus lourd tribut. Les autorités