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Libération

Nouvelle évasion par hélico à la prison de Luynes

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Trois prisonniers en fuite avec le même scénario qu'en octobre 2001.
publié le 15 avril 2003 à 22h49

A la prison de Luynes, près d'Aix-en-Provence, ça va finir par devenir une habitude. Hier, exactement comme le 12 octobre 2001, un hélicoptère a survolé la maison d'arrêt. Un homme en est descendu le long d'une corde, il était muni d'une disqueuse et a cisaillé le grillage au-dessus de la cour de promenade où vivent, isolés, les «détenus particulièrement signalés». Trois prisonniers ont grimpé le long du filin. L'opération a pris quatre minutes chrono, selon les surveillants. Comme en 2001.

Seule différence, hier, ils ont été trois à s'enfuir au lieu de deux. Les autres points communs sont légion. Hier, comme la dernière fois, les surveillants n'ont pas tiré de coup de feu par peur de blesser le pilote de l'hélico, qu'ils pensaient ­ avec raison ­ pris en otage.

Comme la dernière fois, ce sont de grosses pointures du milieu, braqueurs et trafiquants de stups, qui se sont envolés : Franck Perletto, 41 ans, Eric Alboreo, 39 ans, et Michel Valero, 46 ans. Alboreo est soupçonné de l'attaque meurtrière d'un fourgon blindé en compagnie de Pascal Payet, évadé de 2001. La dernière fois, Payet était sur le point d'être jugé . Comme Perletto, fuyard d'hier, que la cour d'assises d'Aix attendait le 5 mai, afin de le juger pour trafic de stupéfiants. C'est pour cette raison qu'il venait d'être transféré de la prison de Grasse à celle de Luynes la semaine dernière, avec son frère Pascal, qui, en revanche, est resté en rade : «Sûr qu'il fait la gueule», rigole un surveillant.

Griefs. C'est b