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Libération

Sursis pour les antennes-relais

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Selon un rapport, la notion de zones à protéger n'est pas pertinente.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

Adéfaut de réponse, une avalanche d'expertises. Les portables sont-ils dangereux et les antennes-relais provoquent-elles des cancers ? Le dernier rapport (1) de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (Afsse) ne répond pas à ces questions. Il prétend pourtant «dissiper les malentendus» et rassurer la population. C'est le troisième rapport commandé par la Direction générale de la santé (DGS). Si le sujet est si pro lifique en études, c'est qu'il suscite beaucoup d'émotion chez les particuliers, de certitudes chez les scien tifiques et quelques angoisses chez les opérateurs.

Les experts commencent par le distinguo («à faire absolument») entre le téléphone mobile, l'appendice communicant de 38 millions de Français, et la station de base dudit téléphone sans laquelle il ne peut fonctionner. Ces stations de base, ou antennes-relais, sont la hantise de certains particuliers. Les associations comme Agir pour l'environnement ou Priartem, qui milite pour une réglementation de leur installation, ont le don d'énerver les opérateurs et les pouvoirs publics en brandissant le spectre du risque sanitaire.

Sur ce point, le rapport de l'Afsse innove. Autant le rapport Zmirou (première compilation d'études orchestrée par la DGS en 2001), recommandait un périmètre de précaution de 100 mètres autour de «sites sensibles», (établissements scolaires, hôpitaux, bâtiments publics, etc.), autant le rapport de l'Afsse ne retient pas la notion de «sites sensibles» arguant qu'il n'y a pa