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Libération

L'éducation craint de ne plus être nationale

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Ferry tente de calmer l'inquiétude sur la décentralisation.
publié le 25 avril 2003 à 22h59

Après la Lettre à tous ceux qui aiment l'école, la lettre à tous ceux qui n'aiment pas les orientations que Luc Ferry lui donne. Son titre est moins romantique ­ Lettre Flash ­ et elle ne comporte que sept pages techniques sur l'un des sujets qui fâchent dans les établissements : la décentralisation. Luc Ferry l'avait annoncé avant-hier à la presse : il en a assez des «rumeurs» et de la «désinformation» qui circuleraient à propos du transfert aux collectivités de la gestion de 91 000 personnels techni ques, ouvriers et de service (TOS), 4 800 conseillers d'orien tation psychologues, 2 700 assistantes sociales et 1 350 médecins scolaires.

«Inepties». De fait, la paranoïa est à son comble. Et pour cause : annoncée le 28 février par Jean-Pierre Raffarin, la décentralisation de ces personnels n'a été précédée d'aucune information préalable, moins encore par une quelconque discussion avec les partenaires sociaux, Luc Ferry et ses directeurs ayant martelé pendant huit mois qu'ils n'étaient «pas demandeurs» d'une telle mesure. Ils n'ont pas été les seuls à être surpris : plusieurs présidents de conseils régionaux ont rué dans les brancards à l'annonce de cette mesure, décidée à la hussarde pour sauver une loi de décentralisation qui, sans les personnels de l'Education, serait apparue bien creuse. Résultat : les craintes les plus folles ont prospéré sur ces errements de pilotage. La rectrice de l'académie de Toulouse a ainsi réagi à un tract intitulé La dure journée de Thomas qui met