A la veille de son procès d'assises, ce mardi à Reims, pour les disparus de Mourmelon (Marne), Pierre Chanal, 56 ans, a tenté d'en finir à coups de somnifères et psychotropes. Lundi matin, l'ex-adjudant, qui vivait reclus chez sa soeur dans la Loire depuis sa sortie de prison voilà huit ans, a été retrouvé inanimé non loin de là, par un de ses proches sur un chemin du côté de l'aérodrome d'Andrézieux-Bouthéon (Loire). Selon son avocat, Me André Buffard, Pierre Chanal a été transporté «dans le coma» à l'hôpital nord de Saint-Etienne, où, à 15 heures, son état a été jugé «sévère, à la suite d'une ingestion de produits toxiques».
Huit disparus. Le procès de Chanal est attendu par les familles des huit soldats et auto-stoppeurs qui se sont volatilisés entre 1980 et 1987 sur les routes du «triangle de la Marne», entre Châlons-en-Champagne et les camps militaires de Mourmelon et Suippes. Pourtant, l'ex-chef de corps du 4e régiment de dragons, qui a servi neuf ans à Mourmelon, a bénéficié de cinq non-lieux pour les cinq premières disparitions, faute de preuves et de cadavres. Chanal devait uniquement comparaître pour les trois derniers cas : les séquestrations et les assassinats du postier Patrice Denis en 1985, de l'appelé Patrick Gache et de l'auto-stoppeur Trevor O'Keefe en 1987. Trois jeunes hom mes aux cheveux ras qui ont circulé sur les nationales 44 et 77 et ont laissé des traces de leur passage dans le Combi Volkswagen vert de Chanal, à en croire les expertises génétiques ta