C'est le mystère du cadavre dans la malle, une histoire à la Léo Malet. A la pharmacie de la rue d'Enghien, à Paris, les apothicaires et la cliente écarquillent les yeux, bredouillent des «quelle horreur». Une femme fait ses courses, elle habite la rue, elle dit qu'elle n'a rien entendu de cette affaire, comme l'ensemble des commerçants, fermés le dimanche.

Dimanche soir, dans cette petite rue du Xe arrondissement, les pompiers sont arrivés pour éteindre un début d'incendie qui s'était déclaré au numéro 18, au deuxième étage. L'appartement en feu est situé au fond du couloir à droite. Les pompiers y découvrent, à demi calciné, le cadavre d'un homme, à l'intérieur d'une malle. L'incendie a été rapidement maîtrisé, l'autopsie était en cours hier en fin de journée et l'identité de l'homme encore à définir, selon les enquêteurs. Ceux-ci précisent que la mort aurait eu lieu avant l'incendie dans des circonstances à déterminer.

S'agit-il du locataire de l'appartement, un certain Dominique, retraité d'une soixantaine d'années ? «Effectivement je ne l'avais pas vu depuis un petit moment, dit Patrick, un de ses proches voisins. On avait de bonnes relations, on buvait le café à l'occasion. C'était un homme très seul, discret, aux yeux tristes.» Pas de visites, pas d'amis, à en croire ce voisin, «il allait faire ses courses très tôt et rentrait ensuite regarder la télé. Il sortait pour descendre ses poubelles au niveau moins un et puis c'est tout». Le locataire, depuis vingt ans dans cet