Campagnes de prévention, texte de loi, sanctions... La sécurité routière est un chantier présidentiel. Ils en ont entendu parler. Mais ont-ils modifié leur conduite ?
La peur de la sanction
Sébastien, 22 ans, Melun. «Avec les radars, je fais davantage attention. C'est peut-être qu'on s'assagit. J'ai eu un accident, je suis resté un mois et demi avec une minerve. Deux personnes sont mortes. Ça freine. Je travaille dans le bâtiment. J'ai besoin de mon permis. Je suis un conducteur normal, comme la moyenne, je ne commets pas d'imprudence. Certains de mes pro ches sont fous du volant. Sinon, ils sont comme moi, ils n'ont pas trop de sous pour racheter une voiture. Quand on en a cassé une, on essaie de ne pas en casser une deuxième.»
Jeanine, 75 ans, cinquante ans de permis, retraitée, Vendôme. «Les nouvelles mesures influent beaucoup sur ma conduite. Je n'oublie jamais ma ceinture, j'ai diminué la vitesse, mais je ne date pas précisément quand j'ai commencé. Avant, j'allais vite là où je pouvais, sur autoroute avec une bonne voiture et de bons pneus.»
Dominique, 30 ans, deux à trois heures de conduite par jour, Paris. «Le gouvernement me fait un peu peur. Pour la vitesse, j'ai complètement changé. Au feu, à l'orange, à une époque on pouvait passer sans problème. Sur le périph, il y a des voitures banalisées, si tu as le téléphone à l'oreille, si tu fumes des cigarettes qui font rire, si tu n'as pas de ceinture ou si tu dépasses sur la droite, ils t'arrêtent. Je reste toujours un cha