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Libération

Le mystère percé de la malle calcinée

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A Paris, les pompiers ont découvert un corps brûlé dans une malle déposée dans une baignoire. Le meurtrier a avoué.
publié le 17 mai 2003 à 23h02

C'est l'histoire de la malle sanglante, un polar à la Léo Malet, un suspense d'une semaine depuis la découverte, dimanche dernier, d'un corps à demi calciné à l'intérieur d'une malle déposée dans une baignoire. Cette dépouille, restée sans identité pendant deux jours et sans criminel jusqu'à jeudi, a été découverte dans d'étranges circonstances dans un immeuble moderne de la rue d'Enghien, à Paris (Xe).

Mort naturellement d'une rupture de l'aorte, selon l'autopsie, l'homme a difficilement pu installer son propre corps dans une malle, avant d'y mettre le feu, pour le faire disparaître. Mais alors, qui a déclenché cet incendie, qui a permis aux pompiers de trouver le corps ? S'agit-il bien du locataire de ce «93 mètres carrés», «Dominique», selon l'un de ses voisins, «qu'on n'a pas vu depuis une semaine ?»

«Vie triste». Petit, menu, 60 ans, c'était «un homme discret, réservé, selon le même voisin, au deuxième étage, à deux portes de l'appartement qu'il occupait depuis vingt ans. Il sortait peu, juste pour faire quelques courses le matin et pour descendre ses poubelles. On prenait souvent le café ensemble. Il avait eu une vie triste. Il était divorcé et avait un fils qu'il ne voyait plus. Pas d'amis, non, personne.» Lundi, ce voisin ne voyait vraiment pas qui aurait pu tuer Dominique : «Moi, comme il fumait beaucoup, je croyais qu'il s'était endormi avec une clope. Dans une malle, quelle horreur !» Dominique F. s'était «un peu recréé une famille avec certains voisins, une dame du