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Libération

Toulouse, pas rosse avec son ancien maire.

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Les accusations contre Baudis commentées sans passion.
publié le 20 mai 2003 à 23h03

Toulouse, de notre correspondant.

On en parle, tout le monde s'interroge. Quoi en penser, entre la boue et la rumeur ? Et c'est une même question qui court, au Donjon où les chauffeurs de la mairie passent prendre leur café du matin, ou chez le marchand de journaux de la rue du Poids-de-l'Huile ou dans le piquet de grève des enseignants devant le lycée Déodat-de-Séverac : «T'as regardé Baudis hier à la télé ?»

Il y a ceux qui avouent avoir pris une petite revanche en voyant leur ancien maire dans une situation jugée inconfortable, «forcé de venir expliquer aux téléspectateurs qu'il n'était pour rien dans l'affaire Alègre». Et ceux qui ne s'amusent pas sur «le malheur des autres». «Surpris» ou au moins «dubitatifs», les Toulousains interrogés ont bien du mal à croire que le président du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) puisse être accusé d'avoir participé à des soirées sadomasochistes avec Patrice Alègre. Ils ne comprennent pas.

Doutes. Pour autant, ceux qui ont assisté à l'examen cathodique n'ont pas été convaincus sur tout : si leur ancien maire voulait les persuader qu'il est victime d'une «machination» du lobby de l'industrie pornographique, il lui reste encore beaucoup à faire. De fait, Dominique Baudis a fait référence à la polémique sur les films pornos à la télévision : en juillet 2002, il avait placé la barre très haut en se prononçant pour une interdiction pure et simple des films X à la télévision ; puis le débat s'était enlisé, les différentes chaînes accepta