Cela s'appelle avoir le tag dans la peau, ou le diable au corps, c'est selon. Interpellés le 20 mai au domicile de leurs parents pour avoir couvert les murs de l'Institution Sainte-Chrétienne, leur lycée privé, de signes cabalistiques, trois adolescents de Sarreguemines (Moselle) ont exercé leurs talents graphiques au sein du commissariat. A l'aide d'une pièce de monnaie dissimulée dans leur slip, ils ont, la nuit durant, taggé par gravage les murs de leur cellule. De quoi irriter des policiers, plus convaincus d'avoir fait les frais d'une mégacrise d'adolescence que d'avoir assisté à la naissance d'une vocation.
Insultes. Les trois mineurs de 16 et 17 ans sont de fait des adeptes de l'expression très libre. Afin de venger l'un d'eux exclu du lycée trois jours plus tôt, ils se sont livrés, durant la nuit du 17 au 18 avril, à une véritable orgie picturale après s'être introduits par effraction dans leur établissement scolaire. Au matin, salles de classe, réfectoire, bureau administratif, foyer des élèves étaient couverts de graffitis orange, rouge, violet, or, et argent, connotés «rap» (BAC 93, NTM, etc.), anticatho ou antiflic. «Nique les Blancs, pas les Blacks», «Nique Sarkozy», et «Nique le FN» ont décroché la palme des insultes les plus récurrentes.
Vol. Les trois jeunes pas mauvais élèves jusque récemment ont, entre deux tags, vidé l'extincteur dans la bibliothèque, saccagé la salle informatique et volé 1 800 euros dans les bureaux de l'intendant du lycée. Aux dires de