Ce n'est qu'un début, certes bien tardif, près de 25 ans après l'apparition des premiers cas de sida dans le monde. Il n'empêche, l'annonce hier de la création à Paris de l'association «Sida-Entreprises» peut marquer un tournant. Le secteur privé est, en effet, de plus en plus sollicité pour participer à la prise en charge des malades du sida, et en particulier de ses salariés.
Missions. «Une association, créée par des entreprises au service des entreprises», a expliqué Alain Viry, président directeur général de la CFAO, membre du comité exécutif du groupe Pinault, et tout nouveau président de l'association. «Il s'agit de faire gagner du temps et de l'argent aux entreprises qui réfléchissent à leur engagement dans la lutte contre le sida». Trois missions ont été fixées à cette nouvelle association : «la mobilisation des entreprises françaises pour promouvoir des activités de lutte contre le sida dans leurs filiales», mais aussi, «l'aide à la mise en oeuvre opérationnelle d'activités de lutte contre le sida», et enfin, «développer l'interface entre les entreprises et les ins titutions impliquées dans la lutte contre le sida et plus globalement dans le développement sanitaire».
Derrière ces propos un rien jargonneux, se cache un enjeu essentiel. En Afrique subsaharienne, les entreprises sont touchées de plein fouet par l'épidémie. Une hécatombe qui touche aussi bien les cadres que les employés. A titre d'exemple, dans des pays comme l'Afrique du Sud, l'Ouganda ou la Côte-d'Ivoir