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Libération

Un militant breton malade de la prison

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Alain Solé est en détention provisoire depuis plus de trois ans, son avocate demande sa mise en liberté.
publié le 3 juin 2003 à 23h15

Rennes correspondance

Le maintien en détention du militant breton Alain Solé, dont l'état de santé n'a cessé de s'aggraver, apparaît plus que jamais «inacceptable» pour ses proches et son avocate. Me Isabelle Coutant-Peyre va plaider, ce mardi, une nouvelle demande de mise en liberté devant la cour d'appel de Paris. Placé en détention provisoire depuis le 9 octobre 1999, Alain Solé, 51 ans, est devenu insulino-dépendant et, après un infarctus en octobre 2002 dû à de graves problèmes artériels, ses jours seraient aujourd'hui menacés. «La détention abusive d'Alain Solé est de nature à mettre sa vie en péril», estime Me Coutant-Peyre, se référant au «rapport de l'expertise médicale ordonnée par la cour et au compte rendu du dernier examen médical pratiqué».

«Retard criminel». L'avocate avait d'ailleurs déposé en début d'année une plainte pour «mise en danger de la vie d'autrui» pour laquelle un juge d'instruction vient d'être nommé. «Je n'hésiterais pas à mettre en cause la responsabilité des magistrats et du gouvernement français si nécessaire», souligne-t-elle. Selon Me Coutant-Peyre, le maintien en prison du militant breton est en effet directement responsable de l'aggravation de son état de santé, celui-ci n'ayant pas reçu les soins médicaux adéquats. Ses premiers ennuis cardiaques sérieux, en octobre, n'ont ainsi été décelés qu'un mois plus tard et, malgré une prescription d'examens médicaux et «le cas échéant, d'une intervention chirurgicale», jugés alors «indispensables» p