Avec «la semaine du développement durable», qui s'achève ce week-end, le gouvernement a voulu prouver qu'il était prêt à joindre les actes aux discours. Cette semaine de festivités ne doit pas faire oublier que concilier croissance économique, respect de l'environnement et progrès social s'accommode mal des effets d'annonce. Si l'on décrypte les actions menées depuis la prise de fonctions du gouvernement Raffarin, on trouve ainsi beaucoup de «renoncements durables», quelques statu quo et peu de concret.
Les renoncements
Budget. Quand les vaches sont maigres, l'écologie trinque. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a vu son budget amputé d'environ 35 % selon son ancien directeur, Pierre Radanne. «Faux», affirme le ministère de l'Ecologie, jouant des subtilités de la comptabilité publique. L'Agence, qui finance la majorité des projets écologiquement durables, fonctionnera pourtant avec 300 millions d'euros en 2003 contre 400 millions en 2002.
Déchets. Les objectifs fixés par la loi de 1992 (sur le recyclage) n'ont pas été atteints. Les échéances ont été repoussées sine die. Roselyne Bachelot, la ministre de l'Environnement, a décidé de stopper «l'apport général et systématique de subventions en matière de déchets». L'Etat considère qu'il n'a plus à payer la gestion des ordures des communes et laisse les élus se débrouiller.
Agriculture. Le nouveau programme de maîtrise des pollutions agricoles ne prend pas en compte les émissions de méthane, gaz à eff