«En ce week-end de Pentecôte, le Saint-Esprit est venu, il est là au milieu de nous», lance le pasteur. «Alléluia», répond la foule. Sur la scène, deux prêtres et une poignée de chanteurs et de musiciens. Face à eux, 300 fidèles environ, hommes et femmes. Le culte a lieu au centre évangélique Philadelphia, dans le XIe arrondissement de Paris. Une salle moderne, simplement ornée d'une grande croix de bois nue sur un mur. Cette communauté est membre des Assemblées de Dieu, l'une des quatre Eglises pentecôtistes implantées en France. Aujourd'hui, trois de ces Eglises ont adhéré à la Fédération protestante de France (FPF), instance représentative du protestantisme français. Seules les Assemblées de Dieu n'ont pas franchi le pas. «Entre les Eglises historiques de la Fédération protestante de France et l'aile évangélique, il existe de grandes différences d'appréciation sur les problèmes éthiques», explique le pasteur Michel Forey, le responsable des Assemblées de Dieu. Exemple : chez les pentecôtistes, les homosexuels sont acceptés à condition qu'ils soient «dans une démarche de changement». Concernant «le clonage, nous n'acceptons pas les essais tels qu'ils sont pratiqués actuellement». Pas question non plus d'ordonner des femmes.

Au pied de la lettre. Malgré ces divergences, la Fédération protestante de France a officialisé, en mars 2000, lors de son assemblée générale, sa décision de s'ouvrir aux nouveaux courants du protestantisme (pentecôtistes et adventistes). Pour cette inst