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Libération

Une arme en miettes pour toute enquête

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Mobilisation autour de Jean-Michel Leblanc, soupçonné d'avoir tué son beau-frère en 2001.
publié le 9 juin 2003 à 23h19

Lille correspondance

Ils sont 500 venus assister à la soirée sur une «erreur judiciaire», à l'église Saint-Paul de Marcq-en-Baroeul, une banlieue chic de Lille. Le comité de soutien à Jean-Michel Leblanc, mis en examen le 17 février 2002 pour l'assassinat de son beau-frère, Eric Calers, a battu le rappel des troupes, avec autocar affrété pour l'occasion. Ils écoutent des témoignages sur le monde carcéral, un résumé de l'affaire Leblanc par les deux avocats de la défense et un concert de musique sacrée. Ce mercredi soir, malgré l'apparition d'un nouvel élément à charge, la mobilisation ne faiblit pas. Une collecte a été organisée pour payer les honoraires des deux avocats et financer une contre-enquête, menée par un détective de l'association Action justice.

Guet-apens. A lui seul, le comité d'établissement d'Adecco, où travaillait Jean-Michel Leblanc, a versé une contribution de 20 000 euros. Collègues, amis, famille, tous sont persuadés de son innocence. Jusqu'aux parents de la victime. Seule la femme d'Eric Calers s'est portée partie civile. Elle habite toujours près de ses beaux-parents et de la maison de Jean-Michel Leblanc, dans un petit coin de campagne isolé, à Busnes, dans le Pas-de-Calais. Son avocat, Me Alexandre Brunet, remarque : «La famille s'est soudée autour de Leblanc, au préjudice de la veuve et de son fils. Je trouve que c'est une injustice.»

Le 2 novembre 2001, c'est elle qui trouve son mari agonisant, devant chez eux. Eric Calers est sans doute tombé dans un