Bandol envoyé spécial
D'habitude, on lorgne sur ces écrans dans des salles où, depuis la fenêtre, l'horizon est de béton. Là, il y a la mer bleue, à perte de vue, puis des palmiers, des yachts et des mouettes, et sur le trottoir, des gens qui se dandinent en petits maillots serrés. Jusque-là, vous étiez filmés dans les rues piétonnes, les centres commerciaux, et les galeries marchandes. Vous le serez dé sor mais sur les ports, les promenades ou les parkings des bords de plages. La vidéosurveillance fait des petits dans les stations balnéaires. Cet été, sur la Côte d'azur, on vous verra sucer des glaces, remplir votre coffre ou baffer vos enfants avant de monter dans votre voiture. Jeudi, la société de vidéosurveillance Scutum organisait à Bandol, déjà équipée de ce système (100 000 euros), une réunion destinée à convaincre une dizaine d'élus de la région Paca du bien-fondé d'installer cet outil.
Haut de gamme. La démonstration a été serrée, technique, peu avare en éloges sur les atouts de cet instrument. «On a voulu déployer du matériel haut de gamme, c'est pas le bricolage du coin», a commenté souriant, un technicien de la société. Curieusement, à la première salve de questions des élus, pas un mot sur «l'insécurité» qui touche les communes. Juste des précisions demandées sur la nature des marchés à passer, des contrats («la location-bail est-elle possible ?») la durée d'installation, le dispositif des autorisations administratives, voire, la qualité des images la nuit. Ou en