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Libération

«Prestige»: les élus ne veulent pas de vagues

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Ils minimisent les arrivages de boulettes.
publié le 14 juin 2003 à 23h23

Le Prestige, coulé au large de l'Espagne en novembre dernier, n'en finit pas d'encrasser les côtes françaises. Depuis plusieurs jours, des arrivages de galettes ont été signalés un peu partout sur le littoral atlantique et en mer. Près de Saint-Jean de Luz, dans le Sud-Ouest, en baie de Quiberon et à Belle-Ile, jusque dans le Cotentin où les analyses prouvent que les boulettes arrivées fin mai et le 7 juin proviennent bien du pétrolier maudit. Signe que la «mierda», surnom donné par les pêcheurs espagnols, se promène en toute impunité, et a ajouté la Manche à la liste de ses victimes. A chaque fois, la même rengaine, des plaques de cinq, dix à quinze centimètres de diamètre, indétectables par avion, qui finissent par souiller sable et rochers.

A l'île d'Yeu, le maire Maurice Coustilleres a pris, jeudi, un arrêté de fermeture de l'ensemble des plages de l'île. Une première. «A titre préventif, précise-t-il. Comme il y a eu une pollution quasi-générale de l'île depuis quelques jours, nous fermons le temps de tout nettoyer.» A la préfecture de Vendée, on reconnaît «s'être un peu laissé déborder. Nous n'avons pas pu nettoyer l'île avant le week-end, et nous mobiliserons des moyens plus importants la semaine prochaine, indique Henri Mercier, à la préfecture de Vendée.

Le maire d'Yeu se veut rassurant. «Je ne suis pas inquiet. Nous nous engageons à nettoyer au fur et à mesure des arrivages.» Manu, responsable de l'école de voile s'étonne du silence sur l'état des plages. «Il y a plu