C'est l'été, la sève monte, mais la capote reste en berne en France. Et les «infections sexuellement transmissibles» dont le sida et les chaudes-pisses réapparaissent. Or le discours préventif sur le préservatif «paroi contre la maladie» ne pénètre guère les nouvelles générations. «De moins en moins de jeunes les utilisent. La faible progression des ventes est donc due aux habitués qui en achètent plus», rappelle-t-on à l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes).
80 millions d'unités vendues chaque année pour 30 millions de Français sexuellement actifs, cela fait peu. «Les échantillonnages sur les plages ou dans les festivals comme les Vieilles Charrues et les Eurockéennes sont bien accueillis par les jeunes, mais avec un soupçon de propagande mercantile», a reconnu hier Marc Rey, le directeur général de Durex. Le leader sur le marché a trouvé un porte-voix plus «neutre» : le pharmacien.
Annoncée hier, une nouvelle campagne de sensibilisation sera lancée mi-octobre dans toutes les officines volontaires, la première depuis le «sortez couverts» de 1994. Avec le slogan «c'est le moment de l'ouvrir», l'objectif est de redresser l'image de la capote, notamment chez les jeunes, en la transformant en un objet marketing, en jouant sur les marques et les spécificités pour lancer des modes. Si on est encore loin de la ruée pour la capote vintage circa «un été 42», les progrès technologiques ont depuis dix ans diversifié l'offre (lire encadré). «Il y en a pour ch