C'est la douche, même pour les meilleurs élèves des lycées les plus cotés de la capitale : l'épreuve de maths du bac scientifique a dérouté tous les candidats hier matin. «Certains se sont effondrés en larmes dans la salle», raconte Caroline, élève dans une classe «étoile» de Marcellin- Berthelot à Saint-Maur. D'autres ont attendu d'être sortis, explique Wendy (lycée Montaigne) : «C'est bizarre de voir trente personnes pleurer dehors.» Les fatalistes ont pris le parti d'en rire. «C'était surtout incroyablement déconcertant», résume Paul (Condorcet). Comme lui, Caroline avait trouvé l'épreuve de physique de la veille «si facile que c'était presque se moquer de nous. Après tout ce qu'on avait travaillé dans l'année !». Plus rude fut le choc d'hier.
En fait, les candidats du cru 2002-2003 ont testé le nouveau programme initié en septembre dernier. Le sujet à la main, Claude Deschamps, professeur à Louis-le-Grand et membre du conseil national des programmes, commente : «Il n'y a pas de bug. Les équations sont justes et ce n'est pas hors programme.» Mais il concède que l'exercice de géométrie spatiale et le problème tranchent avec ce qui était demandé jusque-là. «Novateur.» Les candidats se sentent d'ailleurs «cobayes», préparés par des professeurs ne sachant pas très bien eux-mêmes comment s'adapter aux nouvelles consignes.
«La géométrie spatiale, on a cru que c'était une blague. Ce n'était pas dans notre livre», selon Wendy. «L'essentiel de l'épreuve a porté sur des choses que no