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Libération

La famille nationaliste derrière les prévenus

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Les appels téléphoniques du commando détaillés à l'audience.
publié le 24 juin 2003 à 23h31

Ils sont venus, ils étaient (presque) tous là : hier matin, alors que commençait la quatrième semaine du procès du commando des assassins présumés du préfet Claude Erignac, une vague a subitement empli les bancs du public. Charles Pieri, ancien secrétaire de la Cuncolta et plusieurs fois cité par des témoins dans ce procès comme le «chef du FLNC» au moment des faits, en noir et entouré de deux hommes comme d'habitude, s'est assis au fond de la salle.

Dans sa suite, tout un aréopage : François Sargentini, Jean-Marie Poli, Pierre Paoli, Maurice Giudicelli, tous représentants des divers «courants» d'Independanza. «Nous soutenons tous les gens qui sont là, politiquement et fraternellement», a expliqué, hors audience, Poli, le porte-parole du Comité antirépression, succursale de la Cuncolta et du FLNC. Quelques jours après la mort du préfet, Charles Pieri avait évoqué «une dérive brigadiste». Hier, alors que la salle se vidait, il a salué, pouce dressé vers le haut, l'un des accusés, comme pour dire : «Tu as été très bien mon gars.»

Téléphone. Le FLNC, il en a été beaucoup question hier. Notamment à propos de Jean Castela et de Vincent Andriuzzi, les deux «intellectuels» du Nord, considérés comme les inspirateurs des attentats et les rédacteurs des revendications. «Un renseignement nous a fait savoir qu'un certain Castola était en cause», raconte le commissaire Lelièvre, alors «numéro 2» de la DNAT. Castola, ce ne peut être que Castela, explique le policier. «Il a été visé par un t