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Libération

3 ans de bonheur, 12 de galère et 19 millions dans la nature

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Plaidoirie hier de l'avocat de l'ex-épouse de Le Floch-Prigent.
publié le 25 juin 2003 à 23h32

Cette femme n'a fait qu'accepter les propositions qui lui ont été faites», soutient Me Maurice Guigui. «Elle a vécu trois ans de bonheur (avec Le Floch-Prigent, ndlr) et douze ans de galère», résume Me Richard Zelmati. Lors de leurs plaidoiries, hier après-midi, les avocats de Fatima Belaïd, l'ex-femme de Loïk Le Floch-Prigent, ont plaidé au procès Elf comme aux affaires familiales les suites d'un divorce bien difficile.

Angélisme. Ils se plaignent que la presse ait présenté leur cliente «toute en courbes et en griffes». Ils la désignent du menton. Elle, visage angélique, se contente de rester assise, jette des coups d'oeil complices à ses avocats. Allure encore adolescente malgré ses 50 ans. Le procureur a requis un an de prison ferme à son encontre. Elle est une sorte de championne dans le box. Les 19 millions de francs qu'elle a obtenus de la fameuse «caisse noire» de son ex n'ont jamais été retrouvés.

«Premier point acquis au débat, commence Me Guigui, M. le Floch-Prigent a abandonné brutalement le domicile conjugal. Deuxième point : il a refusé toute communication avec son épouse.» Tout commence là. Le Floch charge son «ami de toujours», Maurice Bidermann, d'arrondir les angles avec sa femme. S'ensuivent la pension alimentaire, une R25, l'emménagement dans un nouvel appartement, et l'achat d'un appartement à Londres (d'une valeur de 7 millions de francs), en à-valoir d'une prestation compensatoire beaucoup plus substantielle ­ les 19 millions.

Tout cela, Fatima Belaïd l'a