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Libération

Un «bon à conduire» pour les malades

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Un rapport définit l'aptitude au volant.
publié le 26 juin 2003 à 23h33

Contrôles réguliers de l'aptitude médicale à la conduite automobile dès le permis, et tous les deux ans après 75 ans. Contre-indication du volant chez les malades d'Alzheimer et les porteurs de défibrillateur cardiaque, mais pas systématiquement chez les épileptiques, même conducteurs professionnels... C'est ce que préconise un rapport d'une trentaine de spécialistes qui devrait être remis au Premier ministre début juillet, selon l'AFP qui en révèle les grandes lignes.

Précisions. Constitué de neurolo gues, internistes, ophtalmologistes, ce groupe de travail, coordonné par le professeur Alain Domont, avait été nommé par le gouvernement pour définir précisément les «contre-indications médicales» à la conduite. Il était temps. La législation actuelle repose sur un arrêté de mai 1997, tantôt trop flou, tantôt trop restrictif, selon les con naisseurs du dossier. Ainsi, dans beaucoup de maladies, la décision est laissée «au spécialiste», sans autre précision. La loi peut être en revanche assez, voire trop contraignante. C'est le cas pour les épileptiques, souligne Hervé Vespignani, neurologue au CHU de Nancy et membre du groupe de travail. «La législation a progressé, notamment pour les permis légers, mais l'épilepsie reste une contre-indication à la conduite pour les chauffeurs professionnels. Même si le patient est guéri», rappelle-t-il. La situation pourrait donc s'assouplir, si le gouvernement entérine les propositions du groupe de travail.

Autre avancée majeure, selon le neuro