A son tour, le procureur adjoint de Montauban Marc Bourragué, 47 ans, ancien substitut financier à Toulouse et suspect numéro un de l'affaire de «proxénétisme en bande organisée, viols par personne dépositaire de l'autorité, actes de torture et de barbarie», a été intronisé hier comme victime par le juge Thierry Perriquet dans le dossier annexe des «dénonciations mensongères» de Djamel. Le travesti avait avoué avoir été téléguidé par l'ex-prostituée Patricia, principal témoin du scandale, avant de se rétracter hier. Dans le sillage de l'ex-député-maire de Toulouse Dominique Baudis, et de l'ancien procureur général Jean Volff, le magistrat Marc Bourragué s'est constitué partie civile dans ce dossier de «faux témoignages» et a bénéficié du même traitement que les deux précédentes personnalités. Marc Bourragué a donc été «reçu en qualité de victime des horreurs et des accusations mensongères dont il fait l'objet», a déclaré son avocat, Me Laurent de Caunes, à l'issue d'une audition sans confrontation qui s'est déroulée de 8 h 30 à 12 heures : «Ça a été assez approfondi.» «Ces accusations déconsidèrent ceux qui les profèrent et ceux qui les publient», a insisté le défenseur.
Marc Bourragué se trouve au coeur des dénonciations de Fanny, qui a fugué à 16 ans (en 1989) d'un foyer et a versé dans «le milieu du tapin» (Libération du 11 juin). Selon ses procès-verbaux, elle a été six mois la «gonzesse» de Patrice Alègre, puis «l'accompagnatrice d'un procureur» qu'elle appelle «Marc