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Libération

Nice: les failles du rapport sur Montgolfier

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Un avocat niçois dénonce les oublis de l'Inspection des services judiciaires et les ambiguïtés du juge Renard.
publié le 3 juillet 2003 à 23h39

La mise en cause d'Eric de Montgolfier, procureur de Nice, dans un rapport de l'Inspection générale des services judiciaires (ISGJ), et la façon dont Dominique Perben a orchestré sa publication la semaine dernière en le dévoilant sur Internet, n'a pas fini de faire des vagues. Libération publie (lire ci-contre) l'interview d'un avocat entendu par l'Inspection et surpris de voir que son témoignage n'a pas été pris au sérieux. Il y dit les ambiguïtés de l'un des magistrats auxquels s'est affronté le procureur, notamment dans ses liens avec le monde politique.

L'assaut lancé par le ministre de la Justice contre Montgolfier risque pourtant d'aboutir à l'effet inverse de celui escompté : il pourrait bien délier les langues. Ce rapport, pour les observateurs qui ont eu l'occasion de fréquenter la juridiction niçoise, est stupéfiant par ses silences et l'absence de conclusions. Le procureur de Nice s'était inquiété dès son arrivée, en 1999, de l'existence d'un réseau de francs-maçons. Les faits ont confirmé ses inquiétudes. Le doyen des juges d'instruction de Nice, Jean-Paul Renard, a été pincé en 2001 parce qu'il utilisait ses fonctions de juge pour se renseigner sur le parcours judiciaire de candidats à l'entrée au sein de la GLNF, loge à laquelle il a appartenu. Par la suite, c'est un gardien de la paix qui a été épinglé pour des faits similaires. Si les inspecteurs avaient poursuivi leurs investigations, ils auraient constaté qu'un inspecteur divisionnaire, longtemps chargé d'en