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Libération

La police piste le «réseau des bergeries»

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Cinq arrestations ont eu lieu parmi les relations de Colonna.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Bastia envoyé spécial

«Nous avons un fil, nous tirons dessus jusqu'à la pelote.» Cette confidence d'un officier du SRPJ d'Ajaccio résume l'état d'esprit des enquêteurs dans le cadre du démantèlement du «réseau des bergeries» susceptible d'être venu en aide à Yvan Colonna. «S'il s'était rendu dans un commissariat, poursuit le même, nous étions sûrs que l'enquête aurait été close. Là, nous disposons d'une bergerie, d'indices, de témoignages qui nous renvoient à d'autres éléments.» Place Beauvau, on confirme : «De nouvelles arrestations sont à prévoir dans l'environnement du suspect. Nous remontons le fil.» En fait, il existe deux pistes, enchevêtrées : les complicités d'ordre privé (famille, amis) et celles apparemment politiques.

Claude Cerreri est le premier «proche» à tomber. Ce tenancier d'un bar de Propriano (Corse-du-Sud) est l'ex-beau-frère d'Yvan Colonna. Les policiers du SRPJ et ceux de la Division nationale antiterroriste (Dnat) sont venus l'interpeller dans la nuit de lundi à mardi puis ont procédé hier matin à une perquisition à son domicile. Hier, il était toujours gardé à vue dans les locaux du SRPJ d'Ajaccio. Son épouse a également été interpellée hier. Il est soupçonné d'avoir «participé au ravitaillement» de son ancien beau-frère. Lors de l'approche de la dernière bergerie-refuge de Colonna, le Raid aurait vu «à plusieurs reprises» Cerreri.

Les filières politiques sont incertaines. Elles passent par un camping, celui de Propriano. Son gérant, André Colonna d'Istr