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Libération

Corse: week-end d'attentats et procès en appel.

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Sept des huit condamnés veulent un nouveau jugement.
publié le 14 juillet 2003 à 23h53

Début de vendetta contre une «vengeance d'Etat» ? Deux attentats ont été perpétrés en Corse après le verdict rendu vendredi contre huit nationalistes soupçonnés d'avoir participé à l'assassinat du préfet Erignac. Une charge de moyenne puissance a endommagé samedi une clinique désaffectée d'Ajaccio (Corse-du-Sud), des bâtiments destinés à accueillir des services du ministère de la Justice. A Frasseto (Corse-du-Sud), c'est une villa en cours de rénovation qui a été totalement détruite. Vendredi, trois explosions avaient détruit le véhicule d'un policier et deux villas appartenant à des continentaux.

Faisant référence à ces attentats, Nicolas Sarkozy a prévenu, samedi : «Tous ceux qui se laisseront aller à un tel comportement seront poursuivis, seront attrapés et devront rendre des comptes.» Le ministre de l'Intérieur a réaffirmé que «l'arrestation d'Yvan Colonna, la sanction de ses complices [étaient] des éléments très importants pour l'Etat de droit. La justice devait passer. Il faut se tourner vers un avenir de paix. La violence n'amène rien». De nouvelles forces de l'ordre ont été dépêchées en Corse ce week-end pour «veiller aux intérêts de l'Etat».

D'un point de vue strictement judiciaire, les avocats de sept des huit accusés ont manifesté leur intention de faire appel. Dans un délai d'un an, un nouveau procès devrait être organisé. Quant à Yvan Colonna, qui a un premier rendez-vous avec les juges antiterroristes mercredi, il ne devrait pas être fixé sur son sort avant deux