C'est la bonne nouvelle du congrès scientifique sur le virus du sida qui se tient à Paris depuis dimanche. Les chercheurs ont mis au point un protocole qui peut diminuer considérablement le risque de contamination mère-enfant par le virus en Afrique. Les médecins l'appellent la thérapie «boostée». Elle consiste à traiter les femmes enceintes porteuses du virus par l'AZT, un antirétroviral, à partir de la 36e semaine de grossesse. Une monothérapie classique qui, à elle seule, permet déjà de diminuer significativement le risque de contamination. Mais, au dernier moment, «pendant l'accouchement, nous rajoutons une seconde molécule», explique François Dabis, chercheur au laboratoire d'épidémiologie, de santé publique et du développement de l'Inserm. Les risques de contamination passent alors de 30 à 6 %. En France ils sont d'à peine 1 %. «En démarrant la thérapie plus tôt, nous pourrions encore diminuer ce pourcentage en Afrique, explique le chercheur. En Thaïlande, où la prise en charge peut se faire dès le début du troisième trimestre de grossesse et où les femmes ont plus facilement accès aux soins, le risque de transmission pourrait être de 1,5 %.» Mais en Afrique, «les soins accordés à la femme enceinte commencent tard dans la grossesse», continue François Dabis. Il fallait donc un traitement court et tardif.
Allaitement. Et pour faire chuter davantage les risques de transmission du virus mère-enfant, l'équipe de François Dabis envisage maintenant de combiner une thérapie «b