Quelques exemples piochés au hasard dans les rubriques «petites annonces» des journaux donnent une idée du niveau atteint par les loyers à Paris. Un studio dans le quartier de la République : 646 euros. Un petit deux pièces près de Montparnasse : 762 euros. Même les arrondissements réputés populaires affichent des prix pas toujours abordables. Il faut compter «616 euros plus les charges» pour un logement de 34 m2 dans le XVIIIe arrondissement.
Statistiques. Et les choses se gâtent pour les appartements familiaux : difficile de trouver un trois-quatre pièces à moins de 1 500 euros. Les loyers frisent ou dépassent souvent la barre des 2 000 euros. Un 80 m2 avec terrasse s'affiche à 1 850 euros dans le quartier de Charonne (XIe). Un quatre-cinq pièces à Pereire, un secteur il est vrai résidentiel du XVIIe arrondissement, est offert à 2 380 euros. Cette envolée des prix que les candidats locataires constatent lors de leurs recherches sur le terrain est corroborée par les statistiques. Selon la dernière enquête de l'Olap (Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne), un organisme créé par les pouvoirs publics et basé sur 10 000 références de logements, les loyers d'habitation ont augmenté en moyenne de 4,9 % en 2002 dans la région parisienne. Avec une pointe à Paris intra-muros (+ 5,2 %), contre 4,8 % en petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et 4,4 % en grande couronne.
Ces hausses largement supérieures à l'inflation (1,9 % en 2002) sont nota