«Il devait être 19 h 15, et là, on nous a dit d'évacuer. Les ascenseurs étaient tous arrêtés et tout le monde est descendu au plus vite. On croyait à une alerte à la bombe.» Ines Mina, d'origine chilienne, était avec ses soeurs au deuxième étage de la tour Eiffel. Et elle faisait la queue, comme d'autres, hier peu après 19 heures, pour aller au dernier étage.
De fait, c'était un incendie qui venait de se déclarer. Aucun blessé. En moins de dix minutes, une centaine de sapeurs-pompiers et une vingtaine de véhicules se sont rendus sur place. Les pompiers ont accédé au sinistre par ascenseur et ont pu actionner une lance grâce à un système de colonne à l'intérieur de la tour qui permet d'amener de l'eau en permanence jusqu'au troisième étage. «L'incendie a été très vite éteint grâce à des coupures de courant et à l'utilisation d'une petite lance à incendie», a indiqué le commandant des pompiers de Paris, Christian Decollorado. «Le sinistre a pris sur un chemin de câbles, dans un local technique de 40 mètres carrés situé au troisième étage de la tour», a-t-il ajouté, disant ignorer quelle était la fonction exacte de ce local, inaccessible au public. «La tour Eiffel étant un établissement à risque particulier, un gros volume d'engins est systématiquement déployé lorsqu'il y a un incendie.»
En bas, dans les jardins du Champ-de-Mars et du Trocadéro, c'est l'animation des grands jours. Une foule de touristes. Passé l'inquiétude, tous sont avec leurs Caméscope tournés vers le sommet de