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La justice lorgne la galaxie Holco, la cagnotte de Corbet

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Le holding de l'ex-président d'Air Lib pourrait être appelé à combler le passif de la société.
publié le 25 juillet 2003 à 0h18

Les liquidateurs d'Air Lib viennent d'assigner Jean-Charles Corbet et son holding Holco en comblement de passif. Cette procédure, si elle va à son terme, pourrait permettre de forcer le patron déchu à vider ses dernières poches. Des soupçons planent en effet sur certaines coquilles basées dans des paradis fiscaux (Irlande, Pays-Bas et Luxembourg). Corbet les avait mises en place dès la reprise d'Air Lib, durant l'été 2001. Il y a logé une partie (15 millions d'euros sur un total de 150) de l'argent versé par Swissair, l'ancien propriétaire, pour assurer la survie de la compagnie.

Feu vert juridique. L'assignation en comblement de passif n'est pas si contraignante que cela pour Jean-Charles Corbet. En attendant son issue, il peut continuer à gérer Holco et ses différentes filiales. En prononçant, le 17 février, la liquidation judiciaire d'Air Lib, le tribunal de commerce de Créteil aurait pu tenter d'élargir la procédure à toute la galaxie Holco (diminutif de Holding Corbet) : tout l'argent encore disponible aurait pu être affecté au plan social. Mais le président du tribunal, Christian Rousselin, s'abrite derrière des arguties de droit pour éviter de prononcer la «confusion de patrimoine» des diverses entités (1). Il est pourtant responsable de l'imbroglio : après son premier jugement du 27 juillet 2001 qui attribuait Air Lib à Holco, il en a rendu un autre, le 13 septembre, qui accordait à Corbet une «faculté de substitution au profit de toute entité créée pour les besoins d