Bruxelles (UE) intérim
C'était un souhait affiché de Jean François Mattei, ministre de la Santé : mieux protéger non seulement la France mais aussi l'Europe contre les nouvelles épidémies. Il a été en partie entendu : la Commission européenne a adopté, le 23 juillet, une proposition de création d'un Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM).
Bon sens. L'idée avait germé en mai au plus fort de l'épidémie de pneumopathie atypique. Jouant sur le traumatisme lors de la propagation du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), le commissaire à la Santé, David Byrne, avait expliqué, non sans bon sens, que «si les frontières nationales n'arrêtent pas les maladies transmissibles, elles ne devraient pas non plus arrêter les mesures de prévention et de contrôle». Dans une Union où des millions de personnes franchissent chaque jour les frontières intérieures et extérieures, une maladie apparue dans un pays peut se répandre très rapidement à l'ensemble du globe.
Ce projet entend renforcer la capacité de l'UE à réagir en cas d'épidémie grave ou d'attaque bioterroriste. Le centre aura pour tâche de «développer la surveillance épidémiologique au niveau communautaire» et de reprendre à son compte les missions de l'actuel Réseau européen des maladies transmissibles, jugé inefficace. Source d'information et de soutien pour les instituts et agences de santé publique des Etats membres, il devra assurer un système «d'alerte précoce et de réaction», formuler des avis scientifi