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Libération

Les profs attendent la note

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publié le 29 juillet 2003 à 0h24

ÇMoi un tycoon ?È Le nouveau patron de Bertelsmann Ð Ždition, presse, tŽlŽ, radio, dont RTL et M6 Ð plisse ses yeux de chat siamois. Et fronce le nez : ÇMais non, je ne suis pas un tycoon. Murdoch est un tycoon. Il poss?de son entreprise de communication. Moi pas.È Gunter Thielen s'affiche volontiers en monsieur Modeste. Facile d'acc?s, pr?t ˆ partager en toute simplicitŽ son plat d'asperges, arrosŽ d'eau gazeuse (jamais de vin le midi) ˆ l'h™tel Four Seasons de Berlin. Un ersatz de George-V avec ses tapis rouges et ses fauteuils dorŽs. Un gožt de vieille Europe.

Thielen est aux antipodes de son prŽdŽcesseur, le sŽmillant Thomas Middelhoff, la cinquantaine frŽnŽtique, un oeil sur le cours du Dow Jones, l'autre sur le Wall Street Journal. Fr?re jumeau de Jean-Marie Messier. Jusque dans la chute. DŽbut juillet 2002, exit le magnat J2M. Fin juillet, le trublion Middelhoff est congŽdiŽ ˆ son tour. ÇA la fin, il a commis l'erreur de faire comme s'il pouvait disposer du capital de l'entreprise selon son grŽ, remarque Thielen. C'Žtait un pas trop loin. Seuls les propriŽtaires peuvent prendre certaines dŽcisions.È Comme mettre le capital de Bertelsmann en Bourse.

L'ancestrale maison (qui a dŽmarrŽ dans le papier bible en 1835) a ses lois. Par exemple, un dirigeant doit partir ˆ 60 ans. Gunter Thielen Žtait tranquillement en train de se prŽparer ˆ prendre sa retraite. Direction SŸdFrankreich. Parfaitement francophone, il poss?de une villŽgiature ˆ douze kilom?tres de Saint-Tropez. Le s