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Libération
Interview

«Les dépenses vont encore augmenter»

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publié le 30 juillet 2003 à 0h27

Il a fait un départ en trombe, en faisant la paix, à peine arrivé en juin 2002 au ministère de la Santé, avec les généralistes, leur accordant la consultation à 20 euros. Un an plus tard, Jean-François Mattei termine l'année en demi-teinte. Avec, en point de mire, une rentrée qui s'annonce délicate autour du déficit record de l'assurance maladie. L'homme connaît par coeur le monde de la santé. «J'ai décidé de ne pas me présenter aux régionales, explique-t-il, car la seule chose que j'ai envie de réussir, c'est mon métier de ministre.» Retour sur une année lourde d'orages.

Fatigué ?

Non, mais j'ai besoin de m'aérer les neurones, avec un oxygène qui ne soit pas seulement celui de l'assurance maladie.

La situation des hôpitaux vous inquiète-t-elle pour ce mois d'août ?

Elle est toujours tendue, comme chaque été depuis des années. La RTT n'a rien arrangé. Mais nous avons pris des mesures d'anticipation afin de pouvoir prendre en charge au mieux les malades. Et cela n'a été possible que grâce à la concertation et aux efforts des personnels.

Sur deux grands dossiers, l'hôpital et l'assurance maladie, il n'y aura donc pas de grande réforme. Est-ce à dire qu'en France la santé n'est pas réformable ?

Ce sont deux sujets différents. Pour l'hôpital, je l'ai trouvé à mon arrivée vraiment malade. Et en médecine, quand la fièvre est trop élevée, il ne faut pas initier de traitements de choc. Demander à l'hôpital des efforts supplémentaires quand il doit faire face à la pénurie de personnel, méd