Et puis, le ciel leur vint en aide. Dans le Var, près de Draguignan, un orage inespéré de grêle et de pluie a permis aux pompiers de contrôler l'incendie qui a détruit au cours des trois derniers jours quelque 2 700 hectares de pinèdes et de sous-bois. Dans le sud-est de la France, la situation s'améliorait. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, près de Salon-de-Provence, dans une zone d'accès difficile où deux pompiers avaient été grièvement brûlés. Malgré tout, 300 pompiers restaient en alerte, redoutant une reprise du feu en raison d'un vent violent qui, selon les prévisions, ne devrait faiblir qu'en début de soirée. Avec cinq touristes tués (dont quatre étrangers), dix-neuf pompiers blessés, des dégâts matériels considérables et une saison touristique qui risque de tourner au fiasco en raison de nombreuses annulations de séjour, le bilan est déjà très lourd.

«Nous dénonçons l'absence d'anticipation et de mise en oeuvre de moyens de prévention en amont des incendies», déclarait le colonel Richard Vignon. «Les moyens ont été mis en place trop tard», a-t-il ajouté. «Le dispositif de prévention a été mis en place un mois avant la date normale», lui a rétorqué Sarkozy. Au Conseil des ministres, ce dernier a annoncé pour septembre une conférence de l'ensemble des services d'incendie afin de «travailler à améliorer les moyens de prévention et de lutte». Les pompiers, souvent débordés au cours des derniers jours, ont commencé jeudi à bénéficier de renforts venus d'autres pays europée