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Repères

Le coma était «irréversible»

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publié le 2 août 2003 à 0h29

«Ce qui peut entraîner la mort, ce n'est pas tant l'hématome cérébral, consécutif à des coups ou à une chute. Mais c'est l'oedème cérébral qui se forme aussitôt après, en réaction. Il fait se gonfler le cerveau pourtant contenu dans la boîte crânienne. Et provoque une très forte hypertension intracrânienne», explique le professeur Gérard Rancurel, ancien chef de service des urgences cérébro-vasculaires à l'hôpital la Pitié-Salpêtrière. C'est de cela qu'est décédée Marie Trintignant. Dès son hospitalisation, les déclarations des médecins ­ en contradiction avec le secret médical dont ils ne sont jamais déliés ­ ont laissé peu d'espoir. Evoquant un coma «profond et irréversible». Formellement, on distingue quatre types de coma. Le stade 1, dans lequel le patient peut répondre par des phrases plus ou moins compréhensibles aux stimulations. Le stade 2, où le malade n'est pas capable de s'éveiller mais où les réactions motrices persistent. Le stade 3, qui est un coma profond au cours duquel les réactions motrices disparaissent. Et enfin, le stade 4, défini comme la mort cérébrale.

En France, la définition de la mort repose sur l'établissement de deux électroencéphalogrammes plats, effectués à quelques heures d'intervalle. On peut néanmoins maintenir la personne en vie artificiellement, pendant quelques heures, le temps d'éventuellement prélever des organes. En tout état de cause, lorsqu'il y a «mort cérébrale», la décision d'arrêt de l'aide respiratoire est du seul ressort des méd