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Libération

Les devoirs ne prennent pas de vacances

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Après les cahiers de vacances, les cahiers d'entraînement ont la cote.
publié le 4 août 2003 à 0h30

Le succès des cahiers de vacances n'est plus ce qu'il était. Le marché, selon les éditeurs, est en «légère régression». Mais celui des «cahiers d'entraînement» progresse. Moins rigolos, remplis de dictées ou d'équations mathématiques, ils collent beaucoup plus aux programmes scolaires. De quoi rassurer des parents anxieux. Pour les éditeurs (Nathan, Hachette, Magnard, Bordas), l'affaire est entendue : la peur de l'échec scolaire conditionne l'acte d'achat des parents.

Performance. L'enfant réclame rarement de lui-même des devoirs de vacances. Le parascolaire a donc fait son lit sur l'angoisse des parents. Et elle augmente beaucoup depuis quelques années. Les enseignants en font régulièrement le constat et le marché en prend la mesure à sa façon. Ainsi, l'an passé, un éditeur (Magnard) a mis pour la première fois en rayon des cahiers pour les petites sections de maternelle. Dans la course à la performance, autant commencer tôt. Dans la même veine, à côté des ouvrages de soutien, il existe de plus en plus de livrets «culturels» destinés aux bons élèves. Objectif : en faire des champions de la culture générale.

Les cahiers de vacances semblent une spécialité française, due aux grandes vacances dont la durée a toujours fait craindre un ramollissement des neurones. Aujourd'hui, ils se vendent chaque année autour de 4,5 millions d'exemplaires, entre le 1er juin et 15 août. Les pros du marketing en parlent comme de produits «consensuels» : 55 % des parents en ont acheté au moins une