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Libération

Zoom sous les jupes des petites filles

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A Paris, un photographe est poursuivi pour son intérêt excessif pour les Lolita.
publié le 4 août 2003 à 0h30

Depuis des années, il arpente les jardins publics en quête de petites filles à fixer sur la pellicule. Jean-Pierre K., la cinquantaine, se dit photographe et se promène avec son «book», un éventail de sa production où des nymphettes sucent des glaces en prenant des poses alanguies qui laissent voir leur petite culotte. Plusieurs fois par an, il passe par les cases brigade des mineurs, puis palais de justice. Surtout aux beaux jours. Des procédures pour «corruption de mineurs» sont lancées ; elles débouchent sur des jugements de relaxe. Les faits sont considérés comme «limites», et l'auteur revendique haut et fort sa qualité d'artiste avec force discours sur l'esthétique du corps des fillettes. Jean-Pierre K. a inséré dans son book l'un de ces jugements. Lui qui maîtrise bien les qualifications pénales et cite volontiers des arrêts de la Cour de cassation en fait un argument publicitaire vis-à-vis des gamines qu'il entreprend ou de leurs parents : «Voyez, tout ce que je fais est parfaitement légal. On a bien essayé de m'embêter mais la justice m'a donné raison.»

Mercredi dernier, Jean-Pierre K. s'est encore fait alpaguer. A Paris-Plage, pour changer. Décrit comme un «type au bagout infernal», il a convaincu une gamine de 9 ans de prendre la pose. Mais la fillette est revenue vers sa mère en racontant : «Maman, il m'a dit de soulever ma jupe.» Or, les po liciers attendaient d'avoir de ses nouvelles de cette façon, à défaut de lui connaître un domicile.

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