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Libération

Poison sur le court de tennis.

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Pour faire gagner son fils, un ancien militaire intoxiquait ses adversaires. L'un d'eux en serait mort.
publié le 11 août 2003 à 0h34

Dax, envoyé spécial.

Christophe F., militaire à la retraite, père de famille, est écroué à la maison d'arrêt de Mont-de-Marsan (Landes). Soupçonné d'avoir versé du Temesta dans les bouteilles d'eau des adversaires de son fils, Maxime, un tennisman de 15 ans. L'anxiolytique pourrait avoir causé la mort d'un instituteur de 25 ans, Alexandre Lagardère, qui s'est tué sur la route après avoir disputé contre Maxime le petit tournoi de Tartas.

A Dax, où vivait Alexandre, les questions sont nombreuses. Sur les motivations du père, d'abord. Maxime, bon joueur mais sans avenir dans le tennis professionnel, n'a gagné aucun point au classement grâce à ces matchs. «Pourquoi un geste aussi radical pour un enjeu aussi dérisoire ?», se demande Renaud Lahitête, l'avocat de la famille de la victime. Autre interrogation : combien d'adversaires de Maxime auraient pu subir le même sort ? «La gendarmerie de Dax a lancé un appel à témoins. Pour l'instant, quatre ou cinq autres joueurs disent avoir eu les mêmes symptômes. Il y en aura peut-être davantage. Mais certains faits remontent à assez longtemps et on manque de preuves», ajoute Me Lahitête.

Malaise sur le court. C'est en recoupant plusieurs cas similaires que les gendarmes de Dax sont arrivés à Christophe F., 43 ans, bien connu à la ligue Côte basque-Béarn-Landes (CBBL) et à la Fédération française de tennis (FFT) : il y a un an, il est entré en conflit avec les instances du tennis professionnel, pour une affaire con cernant... sa fille. Valent