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Libération

A Strasbourg, mort d'un enfant maltraité par sa famille.

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Nicolas, 9 ans, a été martyrisé pendant plusieurs jours.
publié le 12 août 2003 à 0h35

Quand les médecins du Samu sont intervenus, samedi en début de matinée, dans un appartement HLM du quartier de Hautepierre à Strasbourg (Bas-Rhin), ils ont trouvé Nicolas, un frêle garçon de 9 ans, inanimé, en arrêt cardio-respiratoire. Dans un premier temps, ils sont parvenus à faire repartir son coeur, mais le garçonnet a succombé quelques minutes plus tard. Les secouristes ont découvert sur le corps et le visage sans vie de l'enfant de nombreux hématomes, traces de coups récents et d'autres beaucoup plus anciens, confirmés par le médecin légiste qui l'a ensuite examiné. «Il a tout de suite vu que l'enfant avait été victime de mauvais traitements», indique une source proche de l'enquête.

Le père de Nicolas, un Alsacien de 45 ans, la mère, âgée d'une trentaine d'années, la grand-mère maternelle et un oncle ont été placés en garde à vue, samedi dans la soirée.

Les premiers éléments de l'enquête confiée à la brigade des mineurs du service d'investigations et de recherches (SIR) de la sécurité publique de Strasbourg ont permis d'établir que le petit avait été attaché sur son lit, les chevilles entravées et les mains liées dans le dos. «Le garçon a vécu un véritable calvaire avec des sévices qui ont duré plusieurs jours», a confirmé une source policière à Strasbourg, qui a également évoqué «un déchaînement de violence» et un comportement «d'une bestialité étonnante». «Ce pauvre gamin a "dégusté" physiquement et mentalement», dit un autre policier.

Coups. Les enquêteurs ont tenté d