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Libération

Dix-sept adultes face aux horreurs de la tour du Renard à Outreau.

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Parents, voisins et notables comparaîtront dans quelques mois pour répondre de viols sur mineurs.
publié le 12 août 2003 à 0h35

Dans quelques mois, 17 personnes vont comparaître devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, pour «viols aggravés» ou «viols accompagnés de tortures et d'actes de barbarie» sur une quinzaine d'enfants. Tous les mis en examen de l'«affaire d'Outreau» : les parents abuseurs et proxénètes, les voisins pédophiles, un curé, un huissier et sa femme, une boulangère et son mari, un chauffeur de taxi...

En juillet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a décidé de renvoyer tout le monde devant les jurés. Alors que le procureur de la République de Boulogne avait requis deux non-lieux (pour la femme de l'huissier et le mari de la boulangère), et que le juge d'instruction en demandait un (pour le mari de la boulangère).

Alcoolisme. Ce dossier qui vaut à la tour du Renard d'Outreau sa fâcheuse notoriété, prend corps en décem bre 2000. Les enfants de la famille D. sont placés depuis quelques mois, à la demande de leur mère qui évoque l'alcoolisme et la violence de son mari. Le comportement des enfants alarme leurs assistantes maternelles : Dimitri s'introduit des crayons dans l'anus et Jonathan procède de même avec les doigts. Les nounous interrogent. Dimitri confie alors que ses parents l'obligent à visionner des cassettes pornos et à assister à leurs ébats. Les frères confirment. Peu à peu, les enfants racontent qu'ils sont violés par leurs parents, par des voisins de palier qui amènent aussi leurs enfants...

A l'été 2001, le premier cercle de mis en cause s'élargit au-de