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Libération

Le Larzac ne veut pas des raves des autres.

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Les paysans, soutenus par Bové, s'opposent à la tenue du Teknival.
publié le 12 août 2003 à 0h35

La sono ne crache pas encore, mais le plateau du Larzac vit déjà un dialogue de sourds. Deux réunions entre les principaux acteurs n'ont pas suffi hier à mettre tout le monde d'accord. Les habitants du Larzac ne veulent pas entendre parler du Teknival, plus grande rave-party de l'été, qui devrait accueillir du 15 au 17 août plusieurs dizaines de milliers d'amateurs de musique techno. Après le grand rassemblement altermondialiste du week-end, la plupart n'aspirent plus qu'au calme.

Les maires et les paysans du plateau du Larzac sont d'autant plus furieux qu'ils ont la forte impression de s'être fait avoir. Au cours d'une conférence de presse improvisée dimanche, José Bové, entouré des six maires des communes concernées et des propriétaires des terrains, a dénoncé un «coup fourré pour nuire à l'image du rassemblement qui a été exemplaire malgré l'affluence record». «Le préfet de l'Aveyron a joué un double jeu. Il nous a fait lanterner, n'a donné aucune réponse à nos propositions, pour finalement réquisitionner des terrains à midi.»

Obus. Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait pourtant autorisé la manifestation sur une partie des 3 700 hectares de l'armée servant occasionnellement pour des exercices de tirs. Mais des obus non explosés auraient mis en danger les raveurs. Les habitants du plateau ont alors proposé une ère de stationnement transitoire, proche du chantier de l'A75, sans végétation ni habitation à des kilomètres. Mais dimanche, changement de décor : les autorités décide