Pour démontrer sa volonté de «renouveler le dialogue social», Jean-Pierre Raffarin a entamé hier une série d'entretiens «en tête à tête et sans formalisme» avec les principaux syndicats d'enseignants. Le Premier ministre reçoit, c'est une première, sans son ministre de l'Education, Luc Ferry. Il s'agit pour lui de préparer «le grand débat» promis à l'issue des grèves du printemps dernier, prélude à une nouvelle loi d'orientation programmée pour 2004. Hier soir, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, n'est pas sorti très optimiste de sa rencontre avec Raffarin : «On a été écoutés. Il faudra voir à quel point on aura été entendus. Il n'y a pas grand-chose comme perspectives d'amélioration pour la rentrée», a-t-il estimé. La FSU «fera le point de la situation avec les enseignants, lors d'assemblées générales le 1er septembre, jour de la prérentrée, et pour voir avec eux ce qu'ils veulent faire ou ne pas faire». Selon Bernard Boisseau, secrétaire général du Snes, lui aussi présent à la rencontre, le Premier ministre aurait reconnu «un déficit de plus de 10 000 postes cette année». Dans ses conditions, le syndicaliste estime que le gouvernement a encore beaucoup à faire s'il veut vraiment «déminer le terrain de la rentrée». D'autant que la FSU n'a obtenu aucun «geste concret» sur l'une des questions les plus sensibles de cette rentrée : celle des retenues sur salaire pour les grévistes du printemps. Les syndicats redoutent de «très mauvaises surprises» sur les bulletin
Raffarin parle aux professeurs sans Ferry
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par Alain Auffray
publié le 22 août 2003 à 0h40
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