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Libération

Mort à domicile, sans pleurs ni regrets.

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Le corps décomposé d'un vieil homme retrouvé à Orléans.
publié le 23 août 2003 à 0h41

Orléans, envoyé spécial.

C'est un immeuble gris et sale de quatre étages d'un quartier populaire d'Orléans. L'homme de 72 ans vivait au troisième étage sans ascenseur. Sur la rue. Il vivait seul. Et il est mort dans la même solitude. Quand on l'a retrouvé mercredi soir, il était décédé depuis plus de trois semaines. L'état de dégradation de son corps laisse penser qu'il était gravement malade. Mais on ignore de quoi. Et si la canicule semble être à l'origine du décès, on n'en saura pas davantage dans l'immédiat. Faute de médecin légiste présent à Orléans en cette période de l'été, c'est un praticien de SOS Médecins qui a dû prendre le corps en charge. Et supposé une «lourde pathologie» chez cet homme. «On nous demande de signer un certificat de décès et de préciser la cause de la mort. Mais trois semaines après le décès et sans autopsie, c'est quasiment impossible.» Le médecin a dû délivrer un «obstacle médico-légal», ce qui entraîne l'ouverture d'une enquête de police. «Un travail long et fastidieux pour nous comme pour les services de police, alors que la mort est évidemment naturelle.»

C'est un voisin, de retour de vacances, surpris par l'odeur pestilentielle du couloir, qui a alerté les secours. Cette découverte tardive est la troisième en moins d'une semaine dans ce même quartier Bourgogne, en plein centre d'Orléans. Ville où, du 1er au 13 août, le nombre des décès a quasiment doublé (par rapport à la même période de l'année dernière). Depuis dimanche, deux autres personn