Bricolage, dessin, photographie, informatique, mathématiques ou encore poésie. Les amateurs d’une de ces disciplines peuvent trouver dans l’étude des astres de quoi combler leur passion. «On trouve tout ce que l’on veut dans l’astronomie», dit Yves Delaye, directeur de la Maison de l’astronomie (Paris, IVe) dont le chiffre d’affaires a progressé de 30 % cet été. Cet ancien chercheur de l’Observatoire et du Laboratoire d’astronomie spatiale de Marseille analyse cet engouement qui n’a pas toujours été vu d’un bon oeil.
Qui sont ces nouveaux amoureux du ciel ?
L’astronomie tend à devenir un loisir familial depuis une vingtaine d’années. On s’éloigne de plus en plus de l’image du solitaire regardant les étoiles. Aujourd’hui, les amateurs, majoritairement des hommes âgés de plus de 30 ans, n’hésitent pas à partager leurs découvertes avec enfants, amis et voisins. Les grands-parents en font même profiter leurs petits-enfants. Perçus comme calmes, réfléchis et passionnés, ces adeptes jouissent d’une image plus positive que par le passé. Il y a trente ans, quand j’ai commencé à vendre du matériel, les clients avaient presque honte de s’y intéresser. Nombreux étaient les parents qui s’inquiétaient d’avoir un enfant amoureux des étoiles : ce n’était pas normal qu’un gamin passe ses nuits à scruter le ciel. Il faut dire que les astronomes ont longtemps été assimilés à des savants fous. Surtout qu’ils appartenaient à des sociétés très fermées.
Comment l’astronomie est-elle devenue un loisi