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Libération

L'école privée remplit ses bancs

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L'engouement s'expliquerait en partie par un ras-le-bol des grèves.
publié le 27 août 2003 à 0h44

Les écoles privées avaient dû refuser près de 20 000 inscriptions en 2002, faute de place. Cette année encore, elles pourraient être victimes de leur succès. L'afflux de demandes pour la rentrée 2003, constaté dès le début de l'été par le secrétaire général de l'enseignement catholique, Paul Malartre, se confirme à quelques jours de la rentrée pour une majorité d'élèves. «La hausse des demandes est perceptible partout, notamment en Bretagne, en région parisienne ou encore dans un arc de cercle allant de Grenoble à Montpellier. Elle concerne surtout les écoles primaires et les collèges», affirme Gilles du Retail, responsable de l'information de l'enseignement catholique.

Les directeurs de diocèse avancent plusieurs raisons pour expliquer cet engouement. Les mouvements sociaux du printemps, d'abord. «Dans les zones touchées durablement par les grèves dans les écoles publiques, les demandes ont été massives. Il y a une volonté chez certains parents de ne plus jamais vivre ça», explique Jean-Yves Savidan, directeur diocésain de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). D'ailleurs, en Alsace, où les grèves ont été moins suivies, les demandes dans le privé n'ont pas connu d'afflux particulier cette année. Autre argument : le changement d'image des écoles privées, de moins en moins considérées comme des «écoles de curés», selon l'expression de Paul Malartre. «L'élément religieux n'est plus un motif de rejet, ajoute Gilles du Retail. Ce que veulent les parents aujourd'hui, ce sont des écoles à e