Marc Simeoni a été interpellé hier à Bastia dans le cadre de l'enquête sur les soutiens dont aurait bénéficié Yvan Colonna durant sa cavale de quatre ans. Marc Simeoni n'est pas connu comme un militant nationaliste ou autonomiste, mais son père, Edmond Simeoni, est une figure historique de l'autonomisme corse. En août 1975, il avait été le chef du commando de sept hommes qui avaient occupé une cave viticole à Aleria. Une action qui est considérée comme l'acte de naissance de la «lutte de libération nationale» corse. Après un compagnonnage avec les nationalistes, le créateur de l'Union du peuple corse (UPC) s'en était éloigné. En juillet, à 69 ans, Edmond Simeoni est venu témoigner à la barre du procès du commando Erignac, dont l'assassin présumé est Yvan Colonna. Sans défendre les accusés, il a expliqué qu'on avait «trop distordu l'Etat de droit» en Corse, et affirmé que seule une «solution politique» pouvait régler la question corse.
Perquisitions. Consultant juridique à Bastia, Marc Simeoni a été appréhendé hier matin par des policiers de la Division nationale antiter roriste (DNAT) et de la police judiciaire d'Ajaccio. Hier soir, tandis qu'on procédait à des perquisitions, sa garde à vue se poursuivait à Ajaccio. Les policiers restent peu bavards. «Mais ce que nous avons sur lui est assez sérieux, et il va falloir qu'il nous explique certaines choses très gênantes», affirmait l'un d'entre eux. Une radiographie retrouvée dans la bergerie où Colonna a été arrêté avait montré