Menu
Libération

Un déficit d'adultes dans le public

Article réservé aux abonnés
Les syndicats dénoncent le manque de surveillants.
publié le 27 août 2003 à 0h44

Les syndicats enseignants et l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale (Igaen) sont d'accord : le déficit d'adultes dans les établissements constituera l'enjeu nodal de la rentrée. Après le SNUipp-FSU (Libération d'hier), le Snes-FSU, majoritaire dans les collèges et lycées, a qualifié hier de sujet «le plus immédiatement explosif» le non-renouvellement des aides-éducateurs et des surveillants (MI-SE) qui arrivent en fin de contrat en cette rentrée. Ces derniers seront certes remplacés par des «assistants d'éducation» (un nouveau statut), mais en nombre insuffisant. Selon le syndicat, «30 000 surveillants ou aides-éducateurs disparaissent pour être remplacés par moins de 10 000, suite à des difficultés d'embauche, soit un déficit d'au moins 20 000 personnes».

L'Igaen valide ces craintes dans un rapport consacré à la préparation de la rentrée. Elle estime par exemple que, dans l'académie de Créteil, «le taux de remplacement devrait être de 1 sur 2 dans le second degré et de 1 sur 5 dans le premier». A Aix et Marseille, les établissements situés en ZEP devraient souffrir plus particulièrement. L'Igaen souligne par ailleurs que les aides-éducateurs, «dans une large majorité, avaient apporté la preuve de leur utilité».

Cerise sur le gâteau, «la mise en place tardive et précipitée du dispositif» a encore compliqué le recrutement des assistants d'éducation. Il a été mis en place alors que le mouvement social battait son plein. Or les personnels réclamaient j