Luc Ferry a décidé d'interpréter Jean-Pierre Raffarin. Alors que le Premier ministre avait refusé la semaine dernière toute souplesse dans le décompte des jours de grève des enseignants, et donc les ponctions salariales afférentes, le ministre de l'Education nationale a décidé hier d'exclure les jours fériés du décompte. «Les jours de grève ne sont pas des jours fériés. (...) Les jours fériés ne font pas partie des prélèvements pour faits de grève», a-t-il déclaré lors d'une «visite» dans une école primaire de Ballancourt-sur-Essonne. En conséquence, «je vais appliquer l'arrêt Omont, indépendamment des jours fériés». «Cela signifie que les dimanches et jours fériés ne seront pas défalqués du salaire des enseignants grévistes», a précisé à l'AFP un membre de son cabinet, en estimant qu'il ne s'agissait pas d'une «reculade» du gouvernement, mais d'une «application intelligente de l'arrêt Omont». Une circulaire du 4 août du ministère de la Fonction publique, basée sur l'arrêt Omont du Conseil d'Etat datant de 1978 qui n'a jamais été appliqué à ce jour , stipulait en effet que les jours fériés, vacances, et week-ends compris entre deux jours de grèves devaient être défalqués du salaire d'un gréviste. Cette circulaire avait provoqué une levée de boucliers chez les syndicats, qui dénonçaient l'esprit «revanchard» du gouvernement. Le «geste» de Luc Ferry à quelques jours de la «grande rentrée» scolaire n'est évidemment pas fortuit. Suffira-t-il à «apaiser» la grogne des enseigna
Ferry décide de payer les profs
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publié le 29 août 2003 à 0h45
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